Le chantier de construction de la microcentrale hydroélectrique sur la rive gauche de la Rivière des Galets (commune de Saint-Paul) a débuté ce mardi 8 août 2023.
La pose de la première pierre de l’édifice s’est déroulée en présence de Cyrille MELCHIOR, Président du Département de la Réunion, de Gilles HUBERT, vice-président du Département délégué à l’Eau, de Serge HOAREAU, Président de la SAPHIR, d’Emmanuel SERAPHIN, Maire de SAINT-PAUL et Président du TCO, et de Marie-Pierre NICOLLET, directrice de l’Agence Française de Développement.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du plan « NégaWatt » du Département, visant notamment à valoriser ses ouvrages hydrauliques en produisant de l’énergie verte.
Dans le cadre de cette opération, la Direction de l’Ingénierie et de l’Aménagement de la SAPHIR accompagne le Département dans la réalisation de ce projet en tant qu’Assistant à Maîtrise d’Ouvrage.
La microcentrale devrait être livrée en mai 2024. Elle permettra de turbiner 9 millions de m3 d’eau (pour un débit de 430l/s). Il s’agit des eaux excédentaires prélevées dans les Cirques de Salazie et de Mafate jusqu’au réservoir de Mon Repos (situé à Bois-de-Nèfles Saint-Paul) et ainsi produire 2,7 GWh par an, ce qui représente la consommation de 1000 foyers sur une année. L’électricité générée sera ainsi revendue à EDF et injectée sur le réseau public.
En effet, le Président de la SAPHIR l’a expliqué lors de son discours, les tarifs de l’électricité ne cessent d’augmenter et la SAPHIR fait partie des plus gros consommateurs d’électricité de l’île. Afin d’assurer la distribution d’eau, nous exploitons un parc d’une cinquantaine de stations de pompage parmi les plus énergivores du territoire réunionnais. Ce n’est pas moins de 22,3 millions de KWh pour 37 millions de m3 d’eau pompée que la SAPHIR consomme sur le réseau EDF sur une année, consommation comparable à celle d’une commune telle que Petite-Ile, soit un peu plus de 10 000 habitants. La maîtrise de l’énergie devient donc un enjeu stratégique pour l’exploitant des périmètres hydro-agricoles du Département que nous sommes.
Visionnaire sur ce sujet, nous nous sommes engagés depuis une décennie, dans une démarche volontaire de management de l’énergie dont la performance est certifiée ISO 50001 et primée par le plus haut niveau du label de qualité local « assURE », décerné par l’ADIR.
Un système de management de l’énergie regroupant les collaborateurs sachants de la Direction Technique et de la Direction de l’Ingénierie qui s’attachent à faire émerger des solutions innovantes afin de réduire au minimum l’impact du soutirage d’énergie sur le réseau de distribution d’électricité en visant, pour cela, 2 objectifs majeurs :
- DIMINUER SON BESOIN EN ENERGIE en améliorant l’efficacité des pompes et des autres appareils de consommation en les remplaçant par des équipements à hautes technicités moins énergivores et de plus, éligibles aux Certificats d’Economies d’Energie ;
- GENERER SA PROPRE ENERGIE POUR COMPENSER LE SOUTIRAGE SUR LE RESEAU EDF en étant force de proposition auprès de la Collectivité Départementale dans l’optique de faire émerger des solutions innovantes de génération d’énergie renouvelable par valorisation des ouvrages exploités, à l’image de cette opération.
D’autres opérations similaires sont d’ores et déjà programmées, au niveau de quatre ouvrages du périmètre Sud :
- Les stations de pompage de Maniron et de Bellevue ;
- La station de pompage de Larrey ;
- La station de pompage de PT13000 ;
- Et au niveau du « site de restitution de la Rivière Saint-Etienne ».
Cette stratégie de valorisation énergétique des infrastructures hydrauliques départementales devrait permettre, à terme, l’alimentation d’environ 6 000 foyers.